Generic Poudre kojik 100g

Les taches brunes peuvent devenir une véritable obsession. Contrastant avec notre couleur de peau naturelle, ces modifications pigmentaires résultent d’une augmentation de la production de mélanine sur une zone précise. C’est ce qu’on appelle l’hyperpigmentation. Pour traiter cette problématique cutanée, il existe quelques solutions du simple soin cosmétique aux traitements médicaux. Et l’une d’entre elles résiderait dans l’utilisation d’un actif naturel aux vertus éclaircissantes parfois qualifiées de « miracle » : l’acide kojique. Mais qu’en est-il vraiment ? Est-il vraiment efficace, et surtout, sans risque pour la santé ? On fait le point avec Stéphanie Soulé, docteure en sciences de la vie et de la santé, responsable de la communication scientifique chez Typology.  

Qu’est-ce que l’acide kojique ?  

« L’acide kojique est un actif naturellement produit par certains champignons, explique l’experte. C’est également un sous-produit issu de la fermentation de certains aliments asiatiques comme la pâte de soja, la sauce soja et le vin de riz [saké, etc.]. » Aujourd’hui, il se retrouve dans nos crèmes, lotions, sérums et autres produits cosmétiques. Son action principale ? Réduire l’apparence des taches pigmentaires ou taches brunes grâce à ses vertus éclaircissantes. Mais pas que !  

Quelles sont les vertus cutanées de l’acide kojique ?   

Éclaircissant    

« L’acide kojique a pour principal avantage d'aider à éclaircir la peau, ce qui peut améliorer la pigmentation foncée associée à certains types de cicatrices, l'hyperpigmentation post-inflammatoire qui se produit après une imperfection, l’aspect du masque de grossesse ou encore l’apparence des taches de vieillesse et des dommages causés par le soleil », explique l’experte.  

Lire aussi : Peau mature : comment prévenir le vieillissement cutané ?

Antibactérien, antifongique et anti-inflammatoire   

« Il peut aider à combattre certaines souches bactériennes courantes, même en petites quantités, par exemple les bactéries responsables de l'acné. Il aurait également une capacité à combattre les champignons qui causent des maladies sur la peau. » 

Intrinsèquement, cet actif « pourrait aider à réduire les inflammations de la peau, et à soulager les démangeaisons et les rougeurs ».  

Antioxydant  

Enfin, « l’acide kojique offre également une légère protection antioxydante. Il peut aider à contrer les radicaux libres nocifs pour la peau causés par l'exposition à certains facteurs, tels que les UV et la pollution. En outre, cette activité antioxydante renforce l'effet dépigmentant ».     

Quelles sont les limites de l’acide kojique ?  

Malgré ses vertus, l’acide kojique est très controversé. Et pour cause, « il est souvent cité comme une alternative plus naturelle et moins agressive à l'hydroquinone, un agent de blanchiment interdit dans plusieurs pays ». Et cela ne lui fait pas bonne presse.  

D’ailleurs, « certaines études animales ont montré que cet actif pouvait être toxique lorsqu'il est utilisé à de fortes concentration ». Aujourd’hui, son utilisation dans les formulations de soins de la peau a été approuvée à des concentrations inférieures ou égales à 1 %. Toutefois, le Comité scientifique européen (CSSC) a émis récemment un avis final concernant la sécurité d’emploi de l’acide kojique. Il considère qu’il n’est pas sûr pour la santé humaine en l’état. Il propose une réduction de sa concentration maximale recommandée à 0,7 % dans le produit final.  

Quels peuvent être les risques ?  

Comme pour tout ingrédient, il existe des risques et certains effets secondaires. L’un des plus courants ? « La dermatite de contact, surtout si on a la peau sensible et qu’il est utilisé à des concentrations supérieures à 1 % », explique la pro. Échauffements, démangeaisons ou éruptions cutanées peuvent se manifester. Dans les cas les plus importants, « des douleurs et des cloques peuvent apparaître. Ainsi, il est déconseillé aux personnes souffrant de certaines affections cutanées ou d'allergies ».    

Par ailleurs, et ce, « bien que les recherches ne soient pas concluantes, l'utilisation à long terme de l'acide kojique peut potentiellement augmenter la sensibilité de la peau au soleil ». Il est donc conseillé de ne pas utiliser ce genre de soin avant une exposition et de se protéger des rayons UV en appliquant un SPF 50 et en portant un couvre-chef notamment.    

Enfin, l’acide kojique peut, s’il n’est pas utilisé conformément, blanchir la peau des personnes au phototype 4, 5 et 6 notamment.  

Comment bien utiliser cet actif ?  

Si toutefois vous souhaitez utiliser cet actif, « il est important de s'assurer que le produit choisi contient la concentration d'acide kojique recommandée, voire inférieure, pour garantir sa sécurité́ pour la peau, conseille la pro. Aussi, il est bon de privilégier les produits finis (comme des crèmes, des lotions, des sérums…) contenant déjà de l’acide kojique. N’optez pas pour la poudre qui peut être incorporée dans des préparations cosmétiques conçues pour éclaircir le teint ». Enfin, si vous faites face à la problématique des taches pigmentaires, il est toujours mieux de consulter un dermatologue avant de se lancer dans des expériences périlleuses pour la santé. Seul un spécialiste saura établir un diagnostic et proposer un traitement adapté.  

Taches pigmentaires : notre top 15 des soins ciblés

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Par

Pauline Jacmart 

Pauline Jacmart

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